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| Le livre - Oh ! Navizence - Ebauches |
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le commentaire d'Artémise
Brr !. Ce qu'il fait froid, aujourd'hui… Sont pas nombreux à bosser…
Je me sens triste : le froid, l'eau, le plâtre,,,
Des idées " en veux-tu en voilà " et cinq ou six courageux..
Tiens, Laurence la Spartiate, a un petit coup de barre…
Elle s'assied, là-bas sur un sac de plâtre,,,
Petit éclair bleu, et me voilà assise sur son oreille…
J'essaie de la réchauffer, je ne peux m'empêcher de l'entendre penser...
Laurence : Oh ! Là là… mais dans quelle galère me suis-je embarquée ???
Alors que je commençais de plus en plus à réaliser ce que l'étiquette " chômeuse " signifiait, Gaby, un ami se trouvant aussi au chômage, me parla très brièvement de ce projet.
La curiosité, je l'avoue, me poussa à aller jeter un coup d'œil de plus près. Lors des premiers comités, muni de croquis, Jean-Jacques nous présente une partie du contenu de l'exposition afin que nous en discutions ensemble.
" J'imaginais créer un temple en plâtre, une mine et peut-être un bateau où la moitié d'un bateau, des arbres et pourquoi pas une rivière afin de représenter la " Navizence ! " " Un bateau !!! Mais… de quelle grandeur sera ce navire, étions-nous entrain de nous demander ?
" J'avais pensé reconstituer la " Nina " de Christophe Colomb. Il faudra qu'on trouve les plans. " nous dit-il le plus naturellement du monde. Durant les secondes qui suivirent, surpris, nous restions bouche bée. Je regardais Jean-Jacques d'un air sceptique. Eh ! oui. Je venais de faire connaissance avec un artiste, un original comme en entend souvent parler sans vraiment les voir.
Conctruction de la Nina
Mais finalement, pourquoi ne pas laisser notre imagination vagabonder comme lorsque nous étions des enfants. A cette époque, tout nous paraissait faisable : le rêve et la réalité ne faisaient qu'un. Et puis, quel merveilleux défi que ce projet !
Alors, relevons-le ! Jetons -nous à l'eau !
Jean-Jacques nous emmène des moules afin que nous puissions façonner les éléments des colonnes du temple. Voilà déjà plusieurs semaines que nos menottes pataugent dans le plâtre. Cette nouvelle expérience, ainsi que le contact avec cette masse blanchâtre et chaude s'avère très agréable. Cependant, il nous est difficile d'être toujours motivé lorsqu'on se retrouve quotidiennement à deux dans un immense local vide, sans chauffage, en plein hiver !
Heureusement, Jean-Jacques et Yvan, l'éternel optimiste, sont là pour nous maintenir le moral au beau fixe.
Mais où sont passés les chômeurs qui peuplent les statistiques ? Pourquoi si peu d'intérêt de leur part à notre projet ?
Ah ! Voilà un qui vient nous donner un coup de main. Hélas, après plusieurs jours, sa méthode de travail très personnelle ne permet pas à son plâtre de sécher aussi rapidement que le nôtre, et il nous quitte. Tout son travail est à refaire ! Enfin… bon ! Cela fait partie des aléas de la vie. On serre les dents et on s'accroche, convaincus que notre ténacité sera récompensée.
Le temps s'écoule gentiment et avec lui on retrouve le punch qui nous manquait. Et enfin, oui enfin, nous devenons de plus en plus nombreux à travailler et à croire à ce pari complètement fou !
Nous pouvons désormais œuvrer ensemble et nous embarquer pour le rêve !
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